Voici un article que j’avais hâte de rédiger. J’ai mis du temps à le faire pour être honnête. Pour plusieurs raisons.

Tout d’abord car cela fait un an que j’ai vécu cette expérience formidable (mars 2017 plus exactement). Vous pouvez retrouver le tout premier article de la série sur la Norvège du Nord ici.

Ensuite, je voulais vraiment vous faire ressortir chaque instant que j’ai vécu. De la découverte humaine, à la découverte animale mais aussi culinaire. Bref, un ensemble unique, où l’homme et l’animal se retrouvent en harmonie. Mais aussi la découverte d’une culture qui se disparaît petit à petit, qui subsiste encore, qui se bat chaque jour pour ses droits et ses acquis.

Les Sami de Norvège

Le peuple Sami de manière générale est une communauté autochtone nomade qui vit dans le cercle polaire arctique depuis des siècles maintenant. Leur communauté a du traverser de nombreuses épreuves notamment l’établissement des frontières, les contraintes politiques des pays (devoir abandonner leur propre langue par exemple), l’implantation de compagnies pétrolières qui détruit et amenuise leur habitat ou encore l’impact climatique sur leur habitat. On dénombre aujourd’hui entre 80 à 100 000 Sami répartis entre 4 pays : Norvège, Suède, Finlande et Russie. On estime entre 50 000 et 65 000 Sami de Norvège.

Sur place, un Sami de Norvège m’a fait une confidence, aujourd’hui, en Norvège, plus personne n’habite dans des tentes comme on se l’imagine… Ils se sont accommodés des conforts de la société occidentale. Le plus gros village de Sami en Norvège… c’est la ville de Tromso. ahah. Et oui, nous sommes en 2018! Ils ont donc des jobs normaux, comme nous tous, mais à certaines périodes de l’année, ils vont s’occuper des rennes, chasser, vendre la peau et/ou la viande, et essayer de faire maintenir la culture Sami qui est une fierté locale.

C’est aussi une certaine source de revenue supplémentaire pour ces norvégiens : ils prennent soin de leur rennes en hiver, marquer les bébés, puis les lâchent pour l’été. Il est interdit de tuer les rennes des Sami. Et chaque peuple a ses propres rennes et donc ces propres marques. Les peuples se respectent et ne s’approprient pas les rennes des autres. Une mini communauté qui s’organise, dans le respect de l’autre. Chacun son clan, chacun son renne en quelque sorte.

L’élevage des rennes et activités connexes

D’un pays à un autre, d’une région à une autre, d’un clan à un autre, les activités différent. Mais les communautés se sont organisées intelligemment pour faire perdurer leurs traditions.

Ainsi, en tant que touristes, vous découvrirez d’abord l’élevage des rennes, leur activité principale. Vous pourrez même les nourrir et voir à quel point ces petits bébés sont adorables, très peureux et ne viendront vous voir UNIQUEMENT si vous avez à manger. Sinon, ce sont des mammifères distants, sauvages mais pas du tout agressifs. Jamais même. Les seuls querelles sont entre mâles pour protéger ou obtenir une femelle pour s’accoupler. Montrer qui est le plus fort à terme. ♥ Attention tout de même à leurs bois, leur gourmandise leur fait tout oublier ! Vous pourriez vous blesser !

Après avoir profiter des rennes, de leur avoir donner à manger, avoir caresser des petits bébés, vous pouvez découvrir de vrais Sami. N’hésitez pas à discuter avec eux, ce sont les personnes les plus chaleureuses que j’ai vu ! Très humbles et toujours souriants, ils vous expliqueront sans tabou comment ils vivent, leurs inquiétudes, leur passion, leur train de vie.

Un moment plus intime vous sera également offert, où ils vont parleront en toute transparence de la vente de viande, de peaux et autres accessoires. Pas de quoi être choqué sur ce sujet, cela fait partie de leur survie depuis des siècles. Ce n’est que l’élevage massif et le traitement misérable du XIXème qui provoque chez nous un profond choc. Heureusement, ils sont bien loin de ces réalités, que cela reste ainsi ♥

Vous découvrirez également la spécificité de leur tenue, les couleurs, les formes, les tissus, les vêtements très chauds à partir de la peau de rennes. Et le meilleur moment, le plus inoubliable selon moi, a été le chant traditionnel Sami. J’en ai eu la chair de poule ! Nous avons également chanté avec le leader du clan et sa femme.

 

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